» Ai, ai, ai » nous bombardent à tue-tête les dizaines de versions différentes jouées en simultanées…jour et nuit! Nous sommes à Lisbonne en pleine fête nationale. Cette fête battra son plein durant officiellement 5 jours, mais beaucoup plus si on compte les nombreux jours de pré-fête! Dans les faits, les Portugais très catholiques soulignent la Saint-Antoine-de-Padoue durant un long week-end de 4 jours. Nous y reviendrons plus tard, car notre virée au Portugal n’a pas commencé à Lisbonne, mais à Porto, 7 jours plus tôt.
Géographiquement, Porto est avantageusement situé le long d’un large bras de mer. La vieille ville est nichée sur des collines et les vallées de celles-ci. Il faut donc avoir de bons mollets pour sillonner les magnifiques rues de Porto, mais, l’avantage majeur, c’est que tout semble près! Nous avons donc pris plaisir à marcher les rues pavées en mosaïque, à ressentir l’ambiance générale des petits cafés et restaurants en terrasse, nichés sous les édifices recouverts de céramiques traditionnelles. L’ ambiance est à la vie tranquille et douce, où l’on prend le temps de boire un excellent café au comptoir, accoudé auprès d’habitués rigolants. Notre pouvoir d’achat est bon ici au Portugal et les produits disponibles sont plus qu’excellents.
En plus de plusieurs places et églises incontournables, nous allions aussi à Porto pour… le porto! Et la visite de ces caves au nectar sucré. Nous avons donc pris d’assaut le grand pont vertigineux, lancé des coups d’ oeil sur Porto, et traversé vers la rive opposée à la vieille ville où se trouve une grande concentration de caves. En sillonnant les rues, nous avons eu la chance de découvrir plusieurs grandes marques et plusieurs caves plus artisanales. Nous avons poussé l’expérience jusqu’à participer à une visite guidée en français et fait plusieurs dégustations dans différentes caves… Du porto blanc en apéro qui peut être tout juste sorti des cuves à un qui a vingt ans d’âge. Wow! Rendu là, il a presque la même couleur, texture et saveur qu’un 20 ans rouge! Nous avons aussi senti la différence entre les portos » frais » (LBV) et les années des rouges, sur 10 et 20 ans, plus doux et raffiné alors qu’ il vieillit et de en plus boisé en prenant les 30 et 40 ans. Il y avait aussi le 50 ans qui promettait des saveurs de chêne, de tabac, poivre,… À 250 euros le verre, nous avons jugé que nos papilles d’amateurs n’étaient pas tout à fait prêtes à rendre justice à ce divin vin…
Une petite balade de quelques heures de train et nous sommes arrivés en plein coeur de la capitale, Lisbonne. Devant les habitations étagées ornées de céramique et ondulantes le long des sept collines, ce sont les installations pour la fête qui attirent l’attention. Drapeaux du Portugal et décorations aux couleurs du pays peuplent les rues serpentantes déjà étroites. Partout autour, des étals temporaires où l’on sert de la bière, du vin, de la sangria, des mojitos, du coca…. Bref, une multitude de trucs à boire, en majorité alcoolisés. À côté de chaque étal, un immense BBQ au charbon qui fourni l’effet fumée de l’ambiance et où on trouve des savoureuses sardines, des morceaux de porc qui serviront à faire les bifanas ( excellent sandwich au porc mariné et placé dans un pain au levain à l’allure d’ un burger. Très populaire en bouffe rapide. Il y en a même chez mc do!) et des fameuses cuisses de poulet portugaises. À chaque étal son ambiance musicale. Il doit y avoir 5 étals au 10 m^2…. Toutes les enceintes attirent les clients avec les chansons traditionnelles…aie aie aie, la belle cacophonie!!!
Nous le savions et avons choisi cela lorsque nous avons loué un appart en plein centre de toute cette action. Un véritable bain de culture! Tant qu’ à être seulement 4 jours à Lisbonne, nous avons choisi d’ y aller en profondeur!
Nous avons donc pris le temps d’apprécier cette capitale bord de mer, marcher les sept collines, découvert les magnifiques vues de nombreux miradors, baigner nos pieds dans la mer au pied de la grandiose tour de Belem( celle-là même qui a vu partir de nombreux explorateurs portugais, dont Vasco de Gama), participer au la projection des matchs de l’eurofoot en plein air à même la grande place, essayé 7 engins militaires lors de la journée de la fierté militaire ( et de recrutement!), manger les meilleurs natas du monde à la pâtisserie de Belem et, les soirs, se donner à coeur joie massés aux pieds notre église voisine à danser et jaser en portugais jusqu’au petit matin. Aie aie aie! Nous en avons bien profité de ce Portugal qui nous a tout offert!
Estava ao lado!!!