Ahhhh l’Inde!

D’une plage idyllique à une autre, voilà ce que nous avions souhaité afin d’assurer notre arrivée en Inde en douceur. Nous avons donc atterri dans la région de Goa, sur la plage de Majorda, dans le sud de l’Inde. Nous n’avions pas pu visiter le sud il y a 12 ans, nous allions donc découvrir avec bonheur cette partie très différente de cet immense pays. Nous furent fort agréablement surpris, nous avons passé quatre jours dans un grand appart trois-pièces et trois balcons. Il y avait même une piscine et un resto sur le site. C’est que les autres habitations du complexe de petits édifices étaient occupées par des Russes en vacances. Pour eux, Goa est géographiquement avantageux pour des vacances au soleil au bord de la mer. Imaginez notre rapport avec Cuba, vous en aurez une image juste. ( seulement le rapport vacances, pas la surpopulation, nous ne devions pas être plus de 50 si on tentait de compter les têtes avant de perdre de vue)  Tout est en russe, les menus, les serveurs, les affiches. De cette manière, l’activité principale de la place est de marcher un petit dix minutes pour aller se cacher sous un parasol, bien allongé sur une chaise longue à regarder la mer ( extrêmement chaude) se jeter sur la plage de sable presque blanc. Ce fut donc une très belle découverte, et une excellente façon d’arriver en Inde en douceur ; d’apprivoiser la culture, les rapports entre les gens ( très très relax et agréables) et de savoureux de superbes plats indiens parfaitement épicés pour les touristes que nous sommes. Nous avons eu la chance de manger ces magnifiques plats ainsi que de succulents fruits de mer directement sur la plage au soleil couchant pour une bouchée de pain ( naan ; ).

Après notre arrivée réussie en sol indien, nous nous sommes à nouveau envolés en direction du nord. Fait intéressant, nous y avons vécu nos premières fouilles d’aéroport par genre. En effet, deux files séparées pour accéder, pour les femmes, dans une cabine privée aux rideaux tirés où nous attendaient une femme et son détecteur de métal. Encore un retard au départ, nous étions dans le nouveau ( sky) métro de New Delhi. Wow! Des indications simples pour s’y rendre à partir de l’aéroport, des wagons  biens configurés avec des espaces pour les bagages, des indications claires sur la progression entre les stations, des sièges individuels confortables, un métro extrêmement propre. Montréal aurait des leçons à prendre ici!

Avec tout cela, c’est un peu après neuf heures que nous avons mis les pieds dans la ville. Nous avions prévu arriver avant le coucher du soleil…ce sera pour une autre fois! De toutes les façons, nous ne l’aurions pas trop vu le soleil. Le ciel était très menaçant. Des éclairs et du tonnerre déchiraient le ciel. Pas de pluie encore, il fallait faire vite pour trouver un taxi et rejoindre l’hôtel que nous avions réservé il y a quelques semaines.

Voilà exactement où le vent a tourné pour nous. Nous avons pris le premier taxi offert, puis la grêle s’est mise à tomber du ciel. Le chaos, les gens criaient, couraient dans tous les sens. Puis, la pluie, la vraie grosse. On se sentait chanceux… Nous venions d’entrer dans le piège à touristes le mieux organisé que nous avons vu de notre vie. Une heure dans le trafic, du monde partout, de la pluie, le chaos désorganisé. Il y avait ce week-end-là, un grand festival de musique indienne en ville. 3.5 millions d’Indiens convergent vers cette ville déjà peuplée de 25 millions d’habitants. Puis un premier arrêt a une barrière de station de train. Un homme en uniforme nous indique que la zone que nous souhaitons atteindre est fermée à cause du festival. Que nous devons avoir un permis d’accès, un D.D.T.D.T. qu’il nous faudra simplement aller une agence touristique gouvernementale, montrer notre preuve de réservation et obtenir gratuitement notre autorisation. Il nous suggère ensuite fortement de ne pas sortir du véhicule, que le quartier est dangereux à cette heure, pour les minorités visibles que nous sommes. Nous sommes bien d’accord avec lui, puis, de toute façon, il pleut!

De retour dans le trafic, on arrive à un bureau  » officiel ». Sur le mur, à côté de la porte, il y a un écriteau en plastique dur où sont indiquées les lettres D.D.T.D.T. L’environnement est louche, mais tout peut paraitre louche à cette heure. Un adulte reste dans la voiture avec les enfants, pas question de prendre de chance de se séparer des enfants, des bagages ni du taxi. Dans l’agence, c’est le grand jeu. On compose très lentement et devant toi le numéro qu’on fournit nous même de notre hôtel. Ils se parlent hindi avant passer le combiné. Les nouvelles ne sont pas bonnes. La zone est complètement fermée, l’hôtel a dû annuler toutes ses réservations. Il est onze heures, il pleut, c’est le chaos dans la ville, nous sommes sans logis, sans savoir où on est. Nous avions très faim, car nous n’avions pas mangé depuis le matin, tout à coup, nous n’avions plus faim du tout. Nous réalisons alors que sommes bien embourbés dans un guet-apens.

Prétextant que c’est l’hôtel qui agit de manière malhonnête en fermant ses portes alors que nous avions payé, ce qui était faux, nous exigeons d’être amenés au centre de police le plus près. Ou, si cela est encore plus près, de nous ramener à la station de métro, car nous y avions vu des policiers. Nous repartons et sentons la panique devant. Quelques nouveaux détours et nous sommes devant un autre bureau de tourisme. À côté de la porte, un écriteau en plastique dur où sont inscrites les lettres G.G.J.G.J. On nous indique de retourner appeler l’hôtel avant, de voir pour arranger cela, qu’ils peuvent peut-être nous reloger…. Alors que nous, adultes, effectuons un échange de place afin que ce soit l’autre aile dans le bureau, constater le stratagème, la voiture se met à démarrer! L’un de nous deux plonge dans le véhicule à la dernière seconde. On nous regarde, nous dit que l’on voulait juste avancer un peu pour  être mieux stationnés…

Re-grand jeu du numéro de téléphone. Cette fois, lors du passage du combiné, une voix ne fait que dire : « ok. Come ». Il est minuit, on nous débarque près de l’hôtel. Nous savions que nous étions près, car nous savions qu’il était situé près de commerce qui semble populaire pour ses sucreries et gâteaux. Nous descendons dans l’épaisse boue, entre des tuk-tuk, une vache, des tas de déchets, deux motos en marche et des gens à pied. Laissez-nous vous dire que, malgré la très forte pression à coups de divers arguments, notre trajet de taxi fut gratuit!

Traçant notre chemin dans cet univers agité malgré l’heure tardive, nous sommes parvenus à l’hôtel. Trop tard, c’est la folie du festival, notre chambre avait été donnée à quelqu’un d’autre! Il est plus de minuit, nous sommes affamés et sans-logis dans la trop charmante New Delhi…

(Vous vous en doutez, nous nous sommes sortis indemnes de notre (malheureusement très classique) mésaventure d’arrivée à New Delhi.  La suite dans le prochain article…)

 

12 réflexions sur « Ahhhh l’Inde! »

  1. Ouf! On s’est fait prendre par le même piège exactement, à New Delhi nous aussi! Quelle aventure! Ça me rappelle des souvenirs 😉

    C’est toujours plaisant de vous lire! xxx Patricia

    1. C’est quand même troublant d’être pogné dans un taxi avec les enfants… Finalement, tout le reste de l’Inde s’est très bien passé!

  2. Pas toujours faciles les vacances autour de notre petite planète.
    Bien courageux parents que vous êtes…
    Prenez bien soin de vous.
    On vous aime.
    Des gros câlins à vous tous et bonnes découvertes.
    Le grand Pierre et la fée Caramelle

  3. ouf! Les enfants ont dû complètement paniquer aussi. Pauvres petits choux!
    Espérant que la suite est plus relaxe…
    Bien hâte de poursuivre la lecture de votre aventure!

    1. Honnêtement, je ne suis pas trop sûr qu’ils se soient rendus compte de ce qui se passait réellement… Ils sont super bons pour s’adapter à toutes les réalités, probablement mieux que nous 🙂

  4. Ouf!!! Quelle aventure et tout cela avec deux petits cœurs fatigués et affamés… J’espère que vous avez réussi à avoir quelques moments de répit dans cette ville survoltée. On a hâté de savoir la suite. On pense à vous! Xxx

    1. Tout s’est finalement bien résolu, c’est ce qui compte! Finalement, tout s’est bien passé en Inde pour la suite… Nous avons conclu l’Inde et nous sommes maintenant en Afrique du sud… Tout va bien, c’est sympathique et très différent du rythme et du bruit indien!

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