Bangkok -Chiang Mai, c’était écrit sur l’affiche où de très sympathiques filles nous ont vendu quatre billets. La route dure 10 h. Elle se fait de nuit, dans des bus avec des bancs qui s’inclinent. À 8h, dans la nuit de Bangkok, on attend notre tour pour entrer dans les bus qui « s’arrêtent » dans un rond point achalandé. On monte vers le deuxième étage… Zut, il ne reste que les 4 places collées du fond… Tout de suite, on teste… Oui! Ils s’inclinent! Puis on a la sortie de secours à notre droite… Plein de place pour les jambes et les sacs! Ouf! Tout le monde qui avait soigneusement évité l’ arrière, craignant une nuit encore pire, nous envie maintenant… Après un arrêt » repas inclus » à 12h30, où personne ne mange, tout le monde dort. Enfin on essaie étant donné qu’on est bercés par le bruit intense des moteurs (même avec les bouchons), les vibrations des moteurs, le gîte intense et les soubresauts de la route pas toujours pavée.
6h pile, le soleil se lèvera dans 10 min, on est versés dans Chiang Mai. On s’était donné un défi budget, nous avions réservé dans l’hôtel le moins cher de la ville. Pas n’importe où, ni n’importe quoi, on avait fait nos recherches quand même. On avait trouvé quatre lits pour 13$ CAN, en tout. On avait demandé d’être dans la chambre familiale. Ils n’avaient pas vu le message. Sans surprise, on s’est retrouvé en dortoir de huit, les gars dans une chambre, les filles dans une autre. Nous nous sentions tellement ressourcés par cette excellente nuit de sommeil que lorsqu’ils nous ont offert des lits tout de suite ( non pas à 12h, heure du » check-in » ) nous avons compris toute leur générosité. Nous avons à nouveau enfilé nos bouchons et avons gagné quelques heures supplémentaires dans les bras de Morphée.
Pour la petite histoire, les dortoirs étaient neufs et les lits très confortables. L’espace en général était extrêmement propre. Situé aux abords des douves et donc des anciens murs, la localisation était parfaite. Chiang Mai est une autre de ces villes à taille humaine, là où plein de touristes vont, certes, mais qui réussit tout de même bien à garder son âme, son authenticité et sa beauté. Mais bon, reste que les rues entourant « le carré » des vieilles fortifications sont tout de même extrêmement bruyantes! Puis, pour ajouter à l’atmosphère, plusieurs groupes de musique se produisaient tout autour de nous. La première nuit, à 1h15am, nous avons même eu droit à des feux d’artifice majeurs, juste devant chez nous! Tout tremblait! Les enfants n’ont rien vu, mais les adultes, chacun dans leur dortoir respectif, n’ ont pu faire autrement que d’enlever leurs bouchons et d’apprécier le spectacle! Nous y sommes restés trois nuits ou jusqu’à ce qu’ils nous mettent dehors, puisque notre réservation était expirée et qu’ils n’avaient plus de place pour nous (ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas dormi dans la rue » par défi budget », nous avons marché la ville un peu et trouvé un autre hôtel facilement).
Cette virée au nord était motivée par les enfants. L’objectif était de visiter le zoo de Chiang Mai. Oui, cela fait loin pour voir un zoo… Mais il y avait là bas deux des 52 pandas qui vivent hors Chine. Et des tas d’espèces très très très rarement rencontrées. Et où, il est possible de s’approcher véritablement des animaux, sans danger. Un zoo magnifique, où les animaux sont bien traités (pour avoir des pandas, il le faut). Une immense journée où nous avons pu avoir la chance de nourrir des hippopotames ( franchement dégueu! Avec leurs joues poilues qui servent à insérer plus profondément les carottes en gardant la tête bien penchée vers l’arrière), des girafes ( il faut les voir étirer leur ultra longue langue noire et enrouler le bout autour des branches!), des rennes ( non, il n’y avait pas de père Noël, ni de reine des neiges), des moutons (avec de l’herbe fraîche pour les plus agés, mais aussi au biberon de lait pour les agneaux!), des flamands roses et aussi, attention! , un jaguar!!! Oui, oui, oui, à même une perche en bambou au bout de laquelle un morceau de steak est accroché!
En plus, à Chiang Maï, il y a tous les jours un marché de nuit animé, qu’on a un peu visité le jour! Tous les dimanches, plusieurs rues principales situées dans l’ancienne ville deviennent piétonnières et on y retrouve dans ces rues bondées jusqu’à ne plus pouvoir avancer des merveilles de créativité artistiques. Oui, oui, on y retrouve aussi les mêmes pantalons thaïlandais que tous les touristes portent, mais aussi des artistes et des artisans aux idées impressionnantes. (J’ai pris plusieurs notes pour la Féria… ) ce qui rend l’expérience aussi agréable malgré la trop nombreuse foule, c’est surtout le fait de l’ambiance où l’on met en valeur la culture locale ( art, mais aussi nourriture et musique). Aucune sollicitation, pas d’alcool permis, plein de sourires et de gens prêts à partager. Parsemée d’une concentration impressionnante de magnifiques Wat (temples bouddhistes), on comprend bien pourquoi Chiang Mai est encore aussi appréciée par les touristes qui cherchent à se baigner dans la culture thaïe. Le carré des anciennes douves propose de jolies fontaines éclairées la nuit, de petits ponts piétonniers, un parc public où les amoureux vont pique-niquer, où les touristes accrochés pratiquent des numéros de cirque, où les gens vont s’entrainer, soit aux appareils publics de mise en forme, soit en courant autour du lac , alors que d’autres y pratiquent le sepak takraw , genre de aki basket ball, font de la danse aérobique en plein air, nourrissent des pigeons avec du riz vert et que d’autre, comme nous, se prélassent dans un hamac…
Bon, bon, bon, c’est bien beau tout cela, mais il faut bien repartir un jour! Nous souhaitions descendre au sud, pour passer du temps pour nous reposer. Un endroit où se poser plus longuement, d’où on peut faire notre nourriture, se faire une routine pour plus longtemps. Quatre jours, c’est quatre jours, ou plutôt quatre nuits!, qu’il nous faudrait pour redescendre! Une première nuit en bus pour un retour à Bangkok, arrivée à 6h du mat après une nuit que l’on saura ressourçante au maximum, y passer une énergique journée en itinérance pour finir par repartir pour une autre nuit tout aussi reposante que l’autre vers Phuket, au sud. Mais on ne veut pas rester là, la pleine lune s’en vient et les grosses fêtes qui viennent avec. On y arriverait en matinée, devrions coucher là et attendre le lendemain pour repartir pour deux « croisières » et donc finalement arriver à Kho Lanta, sur cette ile supposément paradisiaque, au cours de la 4e journée…
On est un peu fous, mais pas à ce point…nous avons crinqué un peu le budget et avons pris un avion entre Chiang Mai et Phuket. Deux jours gagnés au paradis… ça valait franchement la peine!
Nous ne prendrons pas trop de paragraphes pour décrire l’endroit ou nous avons décidé de poser enfin nos valises. Simplement vous dire qu’on ne s’est pas trompés. Qu’on est vraiment bien. Que de la maison dans la montagne que nous avons louée, nous pouvons voir la mer turquoise et le sable blanc. Que le minuscule village musulman aux rues en terre battue nous offre vraiment toute la tranquillité que nous souhaitions. Qu’il s’agit de prendre un petit bateau de pêcheurs qui prend un peu l’eau pour aller explorer d’autres iles inhabitées et faire de l’apnée éblouissante. Ici, tout est bio et élevé en nature, tout est encore vraiment authentique. L’électricité n’est sur l’ile que depuis 1996 et l’exploitation touristique se fait dans un respect de la nature et dans la mesure. On est vraiment vraiment bien!
Nous aurions voulu rester plus longtemps que nos 18 jours, les billets d’avion coutaient trop chers à faire déplacer….on repart à l’aventure dès le 8 mars… L’Inde nous attend!
Ce pays est connu par « le boxe » c’est un art martial pour les habitants de la Thaïlande. En effet, Thaïlande est appelé le pays des combattants, je vous remercie pour votre article.