Après un autre périple en autobus au milieu de la poussière, nous sommes arrivés dans la ville de Siem Reap, camp de base pour visiter les temples de Angkor. Nous avons encore une fois trouvé un hotel un peu ex-centré au personnel ultra sympathique et avec piscine pour une bouchée de pain, ce qui est bienvenu étant donné la température ambiante à plus de 35 degrés à l’ombre!

Encore une fois, nous avons trouvé ici beaucoup de sourires, de gens sympathiques et intéressés à communiquer avec nous. La ville est très touristique et assez petite pour se visiter à pied. Nous nous sommes promenés avec les enfants afin de découvrir un peu les environs, question de trouver des restos sympas, de boire un truc et de planifier notre prochain trajet vers la Thaïlande. Les restos offrent un éventail diversifié de nourriture de grande qualité. On a mangé végétarien, barbecue khmer, dans un endroit offrant (surprise) un spectacle de danse traditionnel et d’authentiques recettes khmers…

Plusieurs rues sont encore en terre battue et sans éclairages autre que celui produit par des familles assises par terre partageant un repas en regardant la télé ( ils sont rendus à leur deuxième saison de  » la voix »….) Les rues sont sombres la nuit, mais il règne ici un profond climat de paix.

Curieusement,  les gens fonctionnent avec deux systèmes monétaires. La monnaie locale est le rial cambodgien. Il est utilisé surtout pour les petits montants, voir la monnaie. Pour le reste, tout est en dollars américains. Ainsi, le rial est échangé à un taux fixe de 1 USD pour 4000 rials. Aussi, il est très facile de communiquer avec les gens en anglais. Ça facilite énormément les échanges. On remarque également que les touristes passent, somme toute, peu de temps à Siem Reap. En général, deux jours, le temps d’aller voir le temple principal en vitesse. Nous avons opté pour une approche plus relax. Nous serons donc ici pour un total de 8 jours, le temps de visiter le site de Angkor et de pouvoir prendre des pauses entre ces journées bien remplies pour découvrir la ville et sa culture.

Angkor

Nous avons donc entrepris notre visite de 3 jours pleins de temples avec notre chauffeur de tuk-tuk qui s’appelait Bruce Lee. Le départ de l’hôtel était à 8h00, question de pouvoir profiter un peu de la fraîcheur du matin. Nous étions équipé de notre lunch ainsi que de 10 bouteilles d’eau, question de ne pas trop se déshydrater. Nous en avons manqué.

En arrivant sur le site, ce qui frappe, c’est l’étendue et la grandeur de l’ouvrage. On se sent minuscule devant ces temples, à chercher les détails qui sont décrits dans le petit guide. Partout, des dédales, des bas-reliefs représentant des danseuses, des divinités, des monstres. Vishnu, Krishna et Bouddha nous entourent, témoignant en même temps du mélange des religions qui se sont succédées à travers les âges. Sur les bas-reliefs qui ornent les murs, on voit les differentes guerres qui ont affligé le peuple khmer à travers le temps ainsi que des illustrations des combats menés par les dieux pour protéger les habitants. C’est complètement grandiose!

Le temple de Angkor vat a été énormément restauré, ce qui fait en sorte qu’on peut avoir accès à toutes les sections. Les plus de 12 ans peuvent même grimper dans un escalier vertigineux pour accéder au niveau supérieur de la tour principale. La vue est à couper le souffle. On note également le vaste réseau hydraulique qui permettait d’approvisionner en eau l’ensemble de la cité. C’est très bien conçu.

Après avoir passé beaucoup de temps dans le premier temple, nous avons attaqué le deuxième site qui était aussi grandiose. Le temple de Bayon est beaucoup moins restauré et il faut plus d’imagination pour visualiser ce que ça devait être initialement. On est plus proches des ruines qu’on imagine en pensant  à Angkor et c’est tant mieux. On note en particulier l’omniprésence des tours à 4 visages qui semblent surveiller en direction des points cardinaux. Bayon, c’est un labyrinthe de dédales, d’escaliers, d’autels et de sculptures. Nous avons adoré s’y perdre. Nous avons aussi choisi ce temple pour y pique-niquer du haut d’une des imposantes tours….rien de moins! Il nous est difficile de nomer notre temple préféré, car ils ont tous quelque chose qui les rend unique, mais il est certain que Bayon se positionne en haut de notre liste de coups de coeur!

Nous sommes ensuite allés visiter deux derniers temples ( en passant à côté de Bruce Lee qui dormait dans son hamac ) où nous avions trouvé dans l’arrangement des pierres un bouddha couché sur toute la longueur du temple et un dernier surnommé la pyramide d’or, là où les rois successifs venaient prier 4 fois par mois selon les cycles de la lune. On a décidé d’arrêter la visite à cet endroit parce que nous avions soif, chaud et qu’il était rendu 16h30.

La deuxième journée nous a mené dans ce que les Cambodgiens appellent le grand tour. Nous sommes encore une fois parti vers 8h00 pour aborder la longue route qui mène aux sanctuaires plus éloignés de la région. Nous avons visité ainsi Pré Rup, Mebon oriental, Neak Pean et Preah Khan, ce dernier étant clairement très impressionnant. Lors de cette journee, les temples étaient moins restaurés ce qui donnait clairement à l’ensemble un côté un peu plus mystique/mystérieux/indianna Jones. Encore une fois, partout, on trouve des bas-reliefs de lotus et de danseuses. Le travail est colossal. À travers cet ensemble de pierres taillées, on sent que la nature reprend ses droits. Les arbres et les plantes s’infiltrent partout, poussent et tassent sans merci les murs et les toits des édifices.

Finalement, nous avions gardé pour le dernier jour la visite de la terrasse des éléphants ainsi que celle du roi lépreux. Ces spectaculaires galeries sont ornées de multiples bas reliefs qui donnent à l’ensemble un air majestueux, à l’étoffe des rois qui les utilisaient pour les cérémonies importantes. Nous avons terminé ce périple en visitant quelques temples tout aussi magnifiques en nous rendant sur le site de Ta Promh, où a été tourné le film de Tomb-Rider. Ta Promh, c’est le temple le plus « envahi » par d’immenses arbres enracinés à même la cime du temple et où ces mêmes racines déplacent tout ce qu’il y a en-dessous pour atteindre le sol. Ici, il n’y a plus moyen depuis longtemps de séparer l’oeuvre de la nature de celle de l’homme, les deux vivants en complète interdépendance depuis plusieurs centaines d’années. Encore une fois, le mélange entre la nature et le génie architectural khmer dresse un tableau impressionnant et touchant de cette civilisation. C’était quand même il y a plus de 1000 ans!

Nous quittons le Cambodge en direction de la Thailande en ayant le cœur un peu triste, c’était un pays très plaisant 🙂