Après 7h de bus de très moyenne gamme, nous voici maintenant arrivés au Cambodge. Dès les premières vues, nous sommes certains que nous allons adorer.
Mais avant tout, pour ceux qui souhaitent savoir comment ça marche, voici un résumé d’un passage de frontière par voie terrestre. Ainsi, après avoir donné nos passeports à l’assistant chauffeur de bus, nous sommes passés, à pied, à travers un entrepôt, y avons passé nos bagages dans une machine à rayons X … où personne n’était au poste pour regarder. Nous avons ensuite entendu notre nom crié par un homme envahi par une foule attentive, qui brandissait nos passeports vérifiés dans les airs puis, nous sommes remontés dans l’autobus…. Pour y redescendre 15 mètres plus loin, passer à pied par la sortie du contrôle frontalier pour ceux qui arrivent à pied et à travers le couloir des agents de la quarantaine qui rigolent entre eux en nous tournant le dos ( il faut savoir que, maintenant, dans presque tous les contrôles frontaliers que nous avons passés, les voyageurs font un test de dépistage de fièvre par l’analyse des zones de chaleur corporelles- ils sont donc » aux normes » ) pour à nouveau monter dans le bus, pour s’arrêter un km plus loin, dans un petit resto où certains ont mangé en 15 minutes avant de repartir…. Et de recevoir notre passeport estampillé des mains de l’aide-chauffeur alors que nous faisons bonne route vers la capitale. Somme toute, une frontière assez facile à passer!
Dès les premiers kilomètres, nous avons senti la différence économique entre le Vietnam et le Cambodge. Les maisons carrées fabriquées de planches de bois et sans portes montées sur pilotis se succèdent entre les champs de riz et de légumes. Les écoles sont d’un seul étage, en forme de U autour d’une cour centrale en terre. Les fenêtres sont sans verre. Les enfants en habit bleu et blanc jouent avec de trop grands vélos et avec de petits ballons fabriqués avec tiges entrelacées. Tout au long de la route, des petits étals appuyés sur troncs d’arbres et recouverts d’une bâche ou d’un bout d’affiche font office de magasins où on peut y acheter des légumes frais du jour. Les enfants jouent entre eux, les adultes sont assis ensemble derrière leurs étals. La vie semble faite de plaisirs simples.
En capitale, Phnom Penh, c’est un autre paysage. On y sent un heureux mélange entre des boutiques et restaurants réputés et des commerces de rues plus simples. Partout, on sent la fierté et l’envie de profiter de la vie extérieure selon toutes les gammes de moyens telle une mosaïque harmonieuse.
En ville les écoles sous la même forme que celle de la campagne comportent plusieurs étages et sont fenestrées, même que certaines sont climatisées. Les enfants portent aussi un habit, et ils ont aussi des sacs à dos.
Il est difficile de décrire la » vibe » d’une ville. Nous pourrions essayer de la décrire en parlant du fait qu’on s’y est sentis tout de suite très à l’aise, en sécurité et complètement rassurés qu’il serait possible de trouver absolument tout ce dont nous avons besoin de manière très simple. Phnom Penh est une ville à taille humaine, tout se marche de manière agréable. Il n’y a pas de conduite aux klaxons ici- ahhhhhhh comme nous avons bien dormi! Exit les bouchons que l’on porte depuis Hong Kong! Et nous nous sommes fait très agréablement réveiller par des chants d’oiseaux, en capitale! Il y a toujours à proximité des dizaines de tuk-tuk aux allures de calèche tirée par une moto pour nous mener très aisément partout si on a besoin de se cacher de soleil complètement cuisant.
Le soir, vers 5h, alors que le soleil se couche tranquillement et que la chaleur devient supportable, tout le monde sort dehors pour investir les parcs. Ils y vont soit pour se déplacer, à pied ou surtout pour bouger. En effet, les petits comme les grands s’y rassemblent pour pratiquer une activité physique individuelle en collectivité! Ainsi, il y a des centaines de marcheurs et quelques joggers qui tournent dans le même sens sur les immenses allées publiques à l’intérieur des parcs où se dressent les plus grands monuments. Ces allées, telles d’immenses trottoirs rectangulaires sont une des fiertés des habitants… Et ils s’en servent très agréablement! Partout, il y a des enfants et des jeunes qui pratiquent la planche à roulettes, les patins à roues alignées, font du vélo, jouent au soccer ou au » aki ». Au milieu de tout cela, plusieurs adultes et personnes âgées font des cours d’aérobie en plein air! Et les jeunes universitaires? Ils font un peu de tout cela, en plus de jouer de la guitare, de chanter ou de danser très énergiquement, en ligne, des chorégraphies de chansons pop. Autour de tout cela, il y a de jeunes moines qui marchent, qui lisent, ou qui textent avec leur iphone 6!!!!!
Juste avant de retourner dans la rue, toujours dans les parcs, il y a plein de gens de tous les âges attablés sur du petit mobilier de plastique, qui dégustent de l’excellente bouffe de rue. Nous y avons mangé là presque tous les jours, du riz frit et des nouilles sautées remplies de légumes et des pièces de viande fraiche et marinée, précuites, que l’on choisit et place dans un panier qui seront recuites au bbq. On y trouvait, par exemple, des pilons de poulet, des brochettes de saucisses locales, des oiseaux , des grenouilles entières, des troufions de poulet en brochette
Décidément, nous avons eu un coup de coeur pour la ville de Phnom Penh!
Miam miam, des grenouilles entières 😉
Encore bravo pour vos descriptions et vos photos qui nous donnent une super idée de votre expérience.
On se parle ce soir, si possible via Skipe,
Bises à vous quatre