Nous venons de quitter Hong Kong, avec sa propre vibe, sa propre monnaie, sa propre culture. Hong Kong a été rétrocédée à la Chine par l’Angleterre en 1997, mais elle garde un statut particulier de RAS (république administrative spéciale). Dès l’arrivée, on se sent ailleurs qu’en Chine. D’abord, le sentiment d’être une fourmi au milieu de géants est partout. Les gratte-ciel se tiennent en bandes ici. Il y a un port au moins dix fois la taille de celui de Montréal, avec la mosaïque de couleurs des conteneurs. C’est magnifique. Montagneux. Vert. Plein d’îles. Certaines ont des plages. Au minimum des dizaines de gratte-ciel partout, sur toutes ces îles. Nous avons dû passer par le pont suspendu le plus grand au monde pour arriver ici, sur l’île principale de Hong Kong.
Nous avons donc passé quatre jours au milieu du béton et des gratte-ciel qui peuplent les rues.
C’était vraiment très impressionnant. Nous y avons vécu un trip de très grande ville. C’était également beaucoup plus touristique, mais ce n’est pas plus mal. Nous n’étions pas ici longtemps et cela nous a fait tout de même du bien de passer davantage inaperçus. Vous vous doutez bien qu’avec la couleur de cheveu des enfants, nous étions très populaires auprès des photographes amateurs de Beijing! ( et un peu de Manille et au Japon avant ;). Tous les jours, les enfants se sont fait prendre plusieurs fois en photo. À plusieurs reprises, il a fallu interrompre ces séances successives pour réussir à arriver à destination. Des gens nous filmaient partout, s’approchaient pour toucher nos cheveux ( même les agents de fouille!) ( et même ceux de Caro!) Il n’était pas rare d’être même encerclés par plusieurs personnes et observés alors que nous mangions nos dumplings ou une collation tranquillement… Nous devenions habitués et nous prêtions au jeu, mais cette petite pause fut la bienvenue!
Le coût de la vie est vraiment très élevé. Nous avions loué un très vieil appartement équipé de manière très très basique, mais les bouchons d’oreilles étaient fournis! Par contre, nous étions en plein milieu de tout, c’était le prix à payer pour être au centre. (150$ la nuit- c’est au-delà de notre 125$ de budget journalier, bouffe et transport compris…. Mais les billets d’avion de là à Hanoi sont moins chers, nous nous rattraperons un peu de cette façon!)
Manger dans un restaurant est très rapidement hors de prix, mais il y a à Hong Kong des trésors d’ingéniosité du point de vue du design des restaurants et des bars qui valent le coup d’oeil depuis la rue!
Il en est de même pour les édifices, dont certains sont des oeuvres d’art en soit. L’architecture des bâtiments, le mélange du récent et des vieilles maisons en hauteur, des d’églises et des temples colorés et enfumés, créént une macédoine assez unique.
En fait, tout est en hauteur : bus deux étages, tramways deux étages (les derniers au monde ), même certains trottoirs ont deux étages…
Tout est montagne, donc rien n’est au même niveau. Il y a donc des escaliers partout, des moyens de se téléporter d’un endroit à l’autre, ici et là. C’est complètement vertigineux et labyrinthique. Il y a des passerelles partout qui nous permettent de vivre de manière cohérente et indépendante en demeurant toujours au deuxième niveau, sans jamais toucher le sol! Les commerces se nichent sous, sur, dans ces passerelles. C’est complètement hallucinant! Chercher un emplacement commercial à partir d’un plan devient donc une traque en trois dimensions!!! Wow!
Nous avons ainsi pu emprunter le plus grand escalier mécanique (ça doit prendre 20 minutes le monter jusqu’au bout…), ainsi qu’un tram sur fil qui mène jusqu’au sommet du peak où sont situées les résidences cossues. Au plus fort de la montée, l’inclinaison est à 24 degrés! Dans les autres moyens de transport, nous avons pris le ferry qui nous a menés vers l’autre rive à un coût dérisoire (une fois n’est pas coutume). Dans les autres trucs abordables que nous avons pu dénicher, nous avons visité les nombreux parcs de Hong Kong qui sont un peu comme des oasis de calme. Plein d’oiseaux, de fontaines, de papillons peuplent ces espaces de verdure au milieu du béton. On a même accès gratuitement à un espace de Taï-Chi, une volière où vivent des espèces exotiques ainsi qu’un zoo habité par de nombreuses espèces de singes (les orangs-outangs étaient très cools) et même, tenez vous bien, un raton laveur…
Sinon, le commerce est partout. Il existe encore une fois une espèce de dualité entre le commerce chinois et européen qui coexiste. On trouve ici toutes les grandes marques, les trucs traditionnels chinois, mais aussi les contrefaçons. Maël était très intéressé par les bonshommes LEBQ (bon, sur la boîte, avec la police de caractère, ça ressemble vraiment plus à LEGO…) On a passé un bon moment à se promener dans les rues des antiquaires et des vendeurs de trucs séchés… On y trouve de tout pour la nourriture ou la médecine traditionnelle… Des crabes avec des boucles, des brochettes de lézard séché, des pieuvres, crabes, concombres de mer séchés et même un magasin spécialisé dans les sous-produits du cerf séché; des cornes, des fœtus, des sinus et des pénis de cerf séchés pour les amateurs…
Avec cette capacité à faire vivre dans plusieurs univers à la fois, nous avons trouvé que la ville valait vraiment le détour, même pour une courte période. Elle est assez particulière pour qu’on se dise que si vous n’avez qu’une seule place à voir dans votre vie, ça pourrait être un très bon choix de destination.
