Nouvelles aventures dans un monde parallèle

Ça y est, après un autre vol avec Cebu qui nous a menés au Japon à minuit et demi (vive les compagnies à rabais qui retardent encore une fois!), nous sommes finalement arrivés à Osaka. Nous l’avions déjà publié sur les médias sociaux (désolé pour la redondance), nous avons fini par aller souper à 2 heures du matin dans le seul resto que nous avons trouvé qui était proche de chez nous et encore ouvert. On se sentait complètement décalés, du point de vue de l’heure et du soudain analphabétisme, malgré l’apparence grande chaîne de la boîte. On a fini par commander en pointant un truc qui n’était finalement pas disponible, choisir ce que la serveuse voulait que nous mangions et tenter de se débrouiller avec les mille petits plats, le bouillon brulant et l’oeuf cru en coquille qui ont fini par apparaitre devant nous. C’est à ce moment précis que nous avons compris que nous devrions utiliser la stratégie de l’observation discrète pour comprendre comment faire dans cette société japonaise très particulière.

Nous sommes ainsi restés durant nos deux premiers jours dans la ville d’Osaka dans un petit appartement proche de l’action (le mot clé ici est petit), tout neuf, plein de technologie. La technologie, mais pas où vous pensez. Tout est réfléchi pour faire en sorte de prendre moins d’espace. Tout s’imbrique, se range, disparaît, chaque recoin est pensé. La douche-bain-sécheuse-à-linge est super fonctionnelle. La toilette-bidet-bruit-de-fond est dans une petite pièce à côté. Il y a même un choix de jet de bidet (à l’eau chaude!) selon le sexe de la personne confortablement assise sur un siège chauffant. Le dessus de la toilette est muni d’un autre jet d’eau qui, à la manière d’un robinet, viendra permettre à l’utilisateur de se laver les mains à même l’eau propre qui remplira à nouveau le réservoir de la toilette. Le corridor fait également office de cuisine. L’éclairage est actionné par les mouvements. On replie le lit des enfants qui devient un divan pour faire de la place à la table à manger qui dormait dans le garde-robe. Il y avait même une laveuse à linge dans ce 15 mètres carré. Reste juste à comprendre le fonctionnement de tout ça avec tous les boutons écrits seulement en japonais.  C’est toujours un peu ardu de se débrouiller pour retrouver les caractères sur les articles, même à l’épicerie.  C’est comme ça qu’on fini par trouver la mayonnaise parmi un grande gamme de produit blanc, mais qu’on réalise à la maison que celle qu’on a choisie est au wasabi.

On s’est rendu compte la première journée que non seulement nous étions analphabètes, mais qu’en plus, pratiquement personne ne pouvait nous aider. En effet, la plupart des Japonais ne parlent pratiquement pas anglais et lorsqu’ils tentent de nous aider, tremblent comme des feuilles et nous remercient à l’infini. On ne comprend pas trop pourquoi, on ne se sent pas trop intimidants. Du coup, tout ce qui touche le transport devient un peu plus ardu. Heureusement, google maps est notre ami. Cela dit, nous sommes ici depuis 2 semaines et il nous fait découvrir de nouveaux trajets chaque jour dans son enthousiasme d’optimisation… C’est comme si tous les chemins mènent à notre petit appart de banlieue de Kyoto loué pour un mois. Tram, bus métro, train, marche, tout y passe.

Nous avons donc été en contact avec deux villes pour l’instant; Kyoto et Osaka.

Osaka est une grande ville qui a été lourdement touchée par les bombardements de la Deuxième Guerre mondiale. Par conséquent, elle est maintenant une ville moderne, avec des rues assez larges et une multitude de grands magasins. Il y a beaucoup de rues couvertes, animées, pleines de monde et de bouffe dans tous les coins. On peut acheter de tout, mais sans trop savoir ce qu’on achète… des mangas, des casinos, des cinémas, ça fourmille de monde autour du canal. Nous y avons mangé dans notre premier sushis qui tournent sur un tapis, une expérience répétée plusieurs fois depuis.

Kyoto a été au contraire relativement préservée par les bombardements. On y trouve une ville où se côtoie la tradition et la modernité. Il y a évidemment des galeries marchandes avec les grands magasins, mais également des quartiers entiers de petites maisons japonaises avec des rues étroites où les voitures peinent à se rencontrer. On y rencontre partout et surtout, une multitude de temples, cachés au coeur des jardins, ce qui donne beaucoup d’occasions de visite. En effet, la ville est entourée par les montagnes, ce qui nous donne souvent des paysages magnifiques, en particulier durant cette période des couleurs automnales. On sent la richesse culturelle partout. On trouve au détour des rues beaucoup de marchés locaux, des restos de nouilles, de soupe, de shabu-shabu. On croise des geishas dans le quartier de Gion et plein de gens qui sont en habits traditionnels dans tous les quartiers. Notre appartement se trouve pratiquement en campagne, entouré par des champs de culture (notre voisin arrière est un champ de riz), mais aussi par des édifices à plusieurs étages. Ça donne une mosaïque particulière. Aucune rue n’est droite, il est donc extrêmement courant de se perdre à travers les labyrinthes de notre environnement immédiat. C’est très frappant de voir à quel point les volets et les rideaux sont toujours clos, comme si pour préserver l’intimité des autres, chacun se cloitrait un peu chez eux. Il en est de même au resto où les tables à quatre sont isolées dans un cubicule, avec le serveur qui cogne avant d’entrer… On sait jamais 🙂

L’autre truc impressionnant, c’est l’organisation et la tranquillité. On sent la mécanique huilée où rien ne grince. Les files d’attente sont prédéterminées avec des figures géométriques pour les transports selon les types de véhicule (express/à arrêts préétablis). On entre dans les wagons et tout ce beau monde se déplace en silence… Clairement, les enfants du Québec détonnent un peu… Les trains sont synchronisés dans un genre de ballet, les locaux attendent les rapides aux endroits stratégiques et permettent de disperser cette foule silencieuse aux quatre coins.

Après ces expériences et dépaysements répétés, nous nous sentons prêts à nous amuser à travers la décadente ville de Tokyo… Un bus de nuit de 8 heures, un train ultra-haute-vitesse de 2h30, un vol interne de 1h25, une mosaïque de trains-bus-tram pour plus de 20 heures, et quoi d’autre!, nous attendent. Qu’est-ce que notre budget nous permettra de choisir? Lequel des 23 principaux arrondissements-centre-ville allons-nous choisir? On vous en reparle!

5 réflexions sur « Nouvelles aventures dans un monde parallèle »

  1. On est tellement impressionné par votre voyage, et vous continuer à nous inspirez! Gianluca envoi un gros câlin à Maël, et il lui manque beaucoup en classe! Le Rubix Cube fait fureur dans la classe et Gianluca fera sont prochain projet sur ce sujet avec Maya! J’ai entendue via un ami qu’il y a un Starbucks à Ubud maintenant, dommage mais pratico pratique;-) Continué a vous amusez et à profiter de ce beau voyage! On vous suit …

    Ciao!

    Lisa, Sean et Gianluca:-)

    1. Bonjour à vous trois,
      On est contents d’avoir de vos nouvelles. Il y a effectivement un Starbuck à Ubud, mais les balinais ont aussi réagi et ont ouverts des cafés super cool… Maël salue tout particulièrement GianLuca et espère qu’il passe un bon temps des fêtes. Il se demande si la présentation du Rubix cube s’est bien passée. On est maintenant aux Philippines pour le temps des fêtes et on se dirigera vers la Chine le 3 janvier!

      On en profite pour vous souhaite une excellente année 2016!

      À bientôt!

  2. Diaporama et commentaires vraiment superbes !!!
    On a l’impression d’y être…ou on veut y être.
    Merci de prendre le temps pour partager votre trip.
    Maël en samouraï !!! Wow!! Et Améliane avec ton kimono, t’es super belle!
    C’est difficile d’imaginer le silence dans ce pays si peuplé.

  3. Que c’est magnifique toutes ces photos….je vous suis tout le temps dans votre voyage….j’ai lu que vous allez passer la période de Noël dans les Philippines alors je vous souhaite un beau Noël et profitez de toutes ces belles aventures????
    Bye Bye Ginette (Votre secrétaire)

    1. Bonjour Ginette!

      Nous sommes heureux d’avoir de tes nouvelles! Contents de savoir que le fait de lire et de suivre nos aventures sur photo te plaît! Nous te souhaitons une très belle année 2016, remplie de bons moments avec les gens que tu aimes! Xxxx à bientôt!

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